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Juste un petit pas

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Par Jean-Michel Vocoret
rédacteur en chef

À l’heure où beaucoup cherchent à y croirede nouveau, les futurs JA à y croire tout court, l’accord Unell-Lactalis redonne espoir. Forcé par la loi EGA et la médiation, Laval a fait un premier petit pas en avant. On attend le second. Car les producteurs ne peuvent pas se contenter des 355 € (base 38/32) de prix de revient décidé pour la moitié des PGC France de Lactalis, qui pèsent 50 % de ses ventes… soit juste 25 % du lait livré.

L’objectif du plan filière dans le cadre des EGA est bien d’arriver, dans un second temps, à 380 €. Mais là, il faudra que les GMS acceptent des hausses de tarifs des marques entreprises, sans se rattraper sur les MDD. Il faudra aussi compter avec la concurrence européenne qui, même dans l’Hexagone, joue, notamment en RHF. Pas gagné donc, à moins que l’arrivée du collège commerce-distribution au Cniel change la donne. À voir.

Si le pas n’a pas été plus grand, c’est que Lactalis a face à lui des producteurs divisés : près de la moitié ne sont pas en OP et ses OP vont isolées à la bataille. Face à l’Unell, l’OPLGO et l’OPLB, Lactalis a pu faire du Lactalis : se conformer à la loi, en lâchant le minimum de terrain. Logique, c’est une entreprise… Pas une association de philanthropie.

Avec un front uni, on aurait pu rêver d’un Laval intégrant plus que 25 % de prix de revient dans son prix du lait. Ou trouver un indicateur PGC export, plus pertinent que le prix allemand. Celui-ci ne reflète qu’une moyenne de régions très produits basiques au nord, très PGC au sud… Sud qui, en 2018, a payé de 16 à 20 € de plus que le prix national.

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